jeudi 27 décembre 2007

Voyage aux Indes (43)

Je n'aime pas prendre le train de nuit quand il part après le souper, ça transforme la journée en une période d'attente. Notre temps à un endroit est fini car on a décidé de partir mais il faut attendre. La journée d'hier a donc été médiocre. Pour terminer le rickshaw a eu une crevaison et j'ai du marché une dizaine de minutes pour me rendre à la gare. Le conducteur a dit avec le sourire et la main tendu pour se faire payer:" You have to walk Sir, it's not far, I have a puncture!" J'avais un peu pitié de lui et j'ai payé le plein tarif.
Le train de nuit en classe slipper n'a pas été trop pire , il a fait froid mais mon sac de couchage m'a sauvé encore une fois. Mes baggages sécurisés avec une chaine et la couchette du haut (upper berth) m'a permis de dormir sans inquiétude. Seulement les deux heures de retard du matin m'on paru un peu longue. Sur un voyage de quatorze heures c'est très bien.
Varanasi, enfin le but de mon voyage. En arrivant on se sent tout de suite emporté comme dans un tourbillon dans la foule. Une ville de un million trois cent milles mais qui doit être doublé a cause des pélerins qui viennent y mourrir. Même si c'est beaucoup moins qu'à Delhi on dirait le même bain de foule mais cette fois-ci ce fut comme si j'étais attiré dans un flot d'énergie. un vieil homme m'a abordé à la sortie du train pour le rickshaw mais en arrivant à son partenaire c'était un cycle rickshaw. Je me sens un peu mal de me faire conduire comme un pacha alors que le pauvre homme peine et force dans le traffic, je me console car c'est plus écologique et de toute façon lui aussi il faut qu'il fasse vivre sa famille, le pire c'est qu'il m'a demandé une cigarette en plein milieu alors qu'il avait de la misère à reprendre son souffle. J'ai dévelloppé un vieux truc en me faisant conduire au restaurant au lieu d'un hotel, par les rickshaw,ça permet d'éviter des commissions sur le prix de la chambre versé au chauffeur qui entre toujours avec toi si tu ne fais pas attention ou t'emmene carrément ailleurs, mais il n'est pas encore tout a fait perfectionné car même après une bonne demi-heure de repas un autre "guide"qui m'avait vu entré avec mes baggages m'attendait de pied ferme. Ca m'as couté vingt roupies mais le prix de la chambre étais le même... l'hotel que je voulais allé m'avais plus de place. Mon "bienfaiteur" m'as donc amené a un autre hotel. La chambre était une cellule mais la vue magnifique. J'ai d'abord refusé et été en voir d'autre mais je suis finalement revenu. Quelquechose m'y attirait.
Je doit soit avoir été un vieux moine ou un bagnard incontrolable dans un autre vie pour demeurer dans une chambre semblable, la SPCA m'aurais poursuivi si j'avais amené mon chat là et aucun prisonnier d'Orsaiville aurait toléré ça sans faire une émeute mais la vue est celle d'un maharaja, une vue à un million de dollars. Et de toute façon ça doit faire partie de mon apprentissage. Quand j'ai repris mes esprits et je me suis assis sur la petite galerie, j'ai ressentit une immense sensation, les larmes me sont venus aux yeux, une fois seulement ça m'étais arrivé dans ma vie, à Chichen Itza au Mexique au somment du Castillo seul un matin vers sept heures en écoutant la musique de la prophétie des Andes. Une sensation comme un immense poussé de sentiments qui nous fait sentir qu'on vient de pénétré un endroit spécial, un espèce de vortex. J'ai resté comme figé dans cet état au moins une heure à regarder tout ce qui se déroulait devant moi c'était sublime. C'est là que j'ai compris pourquoi Varanasi était la ville la plus sainte de l'Inde...

2 commentaires:

Michelf a dit...

Salut Serge,(dit le bagnard!!)
Cet endroit semble captivant....et de la façon dont tu décris tout ce que tu y ressent....j'ai hâte de lire la suite...comme tu dis c'est comme tout ce que tu as vu t'a préparé à cette endroit...étrange d,avoir ce genre de sensation...savoure chaque instant comme tu sembles le faire...
J'attends donc la suite avec intérêt!!
Michelf

Serge a dit...

j'en aurai long a dire en revenant!